Grossesses lupiques : surveillance étroite la 1ère année suivant l’accouchement

En Norvège, la prévalence du lupus est de l’ordre de 91 à 102,5 pour 100 000 femmes. En général, le lupus évolue avec des phases d’accalmie et de poussées.

Plusieurs données publiées laissent à penser qu’environ 50% des femmes lupiques ont tendance à faire une poussée durant leur grossesse ou en période post-partum, particulièrement au cours de la 2ème moitié de grossesse et au cours des premiers mois suivant le post-partum.

L’étude rapportée dans le cas présent rassemble l’ensemble des centres de Norvège suivis prospectivement de janvier 2006 à mai 2015. Au cours de cette période, 237 femmes lupiques enceintes ont été incluses dans ce registre.

Sur les 208 grossesses pour lesquelles le cours évolutif était connu, 12% ont eu une perte et 88% ont donné lieu à un enfant vivant. 145 grossesses étaient éligibles pour cette étude et a permis de suivre la femme durant toute la grossesse et jusqu’à 1 an en période de post-partum.

En début de grossesse, 51,6% des femmes étaient en rémission complète du lupus et 6,3% avaient une activité modérée de la maladie :

Après ajustements aux doses de prednisolone, les auteurs ont montré qu’il y avait une augmentation significative du risque de majoration de l’activité de la maladie en cas d’utilisation de prednisolone (OR=3,10). Il y avait aussi une augmentation du risque d’aggravation de la maladie en cas de traitement par azathioprine (OR=0,78), mais la différence n’était pas significative (p=0,47).

Les auteurs concluent que l’augmentation du risque de poussée de la maladie lupique au cours de la grossesse concerne essentiellement la période du post-partum, entre le 6ème et le 12ème mois suivant l’accouchement.

Par Eric Hachulla, CHRU – Lille

Date de publication : 6 octobre 2017

Source : Rhumato.net