Le lupus tire son nom d’un de ses symptômes : une éruption cutanée sur le visage en forme de masque appelée « loup » du latin lupus.
Auto-immune, cette maladie inflammatoire chronique est liée au dysfonctionnement des défenses immunitaires, qui se retournent contre l’organisme. L’atteinte, peut se limiter à des cicatrices inesthétiques au niveau de la peau (visage, décolleté, mains), provoquer des douleurs articulaires ou atteindre d’autres organes (système nerveux, veineux, digestif, musculaire). on parle alors de lupus érythémateux, disséminé (LED) ou systémique (LES). Le lupus évolue par poussées d’une fréquence très variable. Les femmes d’âge moyen (entre 20 et 40 ans) sont les plus exposées et certains facteurs favorisent son apparition, comme une prédisposition génétique, un dérèglement hormonal, une trop forte exposition au soleil ou le tabac.
Le traitement
D’origine encore mal connue, le lupus ne bénéficie pas à l’heure actuelle d’un traitement curatif. Toutefois les médicaments existants, adaptés à la localisation et à la gravité des atteintes, permettent de soigner les poussées, d’éviter les complications et de prévnir leur réapparition. Le traitement des lésions cutanées repose principalement sur l’utilisation de produits à base de corticoïdes (crèmes, pommades). Ils sont prescrits à dose élevée au moment des poussées puis progressivement diminués jusqu’à une dose minimale, voire jusqu’à l’arrêt des prises, en cas de rémission. Les patients doivent être suivis régulièrement, car l’usage prolongé de ces médicaments peut engendrer de nombreux effets secondaires (prise de poids, hypertension artérielle, perturbations hormonales, augmentation du risque d’infection….). En cas d’atteinte articulaire, les corticoïdes peuvent égalment être délivrés sous forme d’infiltrations au niveau des articulations.
Le traitement du lupus systémique repose, quant à lui, sur la prise pendant plusieurs mois de médicaments antipaludéens de synthèse, qui agissent sur le système immunitaire et présentent des propriétés anti-inflammatoires. Leur prise nécessite une surveillance régulière du sang, du coeur et de la rétine, ces médicaments pouvant notamment affecter la vision des couleurs. Des immunosuppresseurs peuvent également être employés pour traiter les atteintes graves aux organes. Leurs effets secondaires (infections virales ou bastériennes) expliquent le suivi médical étroit associé au traitement. Enfin, l’arrêt du tabac ou la limitation des expositions au soleil font partie intégrante du traitement et participent à la prévention des crises.
Retrouvez dans la seconde partie de l’article une interview du Pr Amoura.