Le syndrome des anticorps antiphospholipides (SAPL) est une « maladie » auto-immune caractérisée, sur le plan clinique par la survenue de caillots sanguins ou de fausses couches, et sur le plan biologique, par la présence d’anticorps dirigés contre les phospholipides. Les phospholipides sont des constituants des membranes de nos cellules. En interagissant avec certaines membranes, ces anticorps vont activer la coagulation et entraîner l’apparition de caillots de sang (thrombose), qui peuvent se localiser dans tous les vaisseaux de l’organisme : artères du cerveau, du rein, du coeur, …. ou veines des membres, du cou, du foie…
En fonction du type et de l’endroit où le vaisseau est bouché, les symptômes seront différents (mais le mécanisme est le même).
Le SAPL peut être, soit isolé (on parle alors de SAPL primaire), soit associé à une autre maladie auto-immune systémique, essentiellement le lupus (on parle dans ce cas de SAPL associé).
Chez la femme enceinte, ces anticorps peuvent boucher les vaisseaux du placenta, diminuer ainsi les échanges entre la mère et son enfant, et provoquer des fausses couches répétées.
Alors qu’il est difficile de faire disparaître les anticorps antiphospholipides, il est assez simple de lutter contre leurs effets, en donnant des médicaments anticoagulants (héparine ou antivitamine K). Ces médicaments, quand ils sont bien pris pendant une très longue durée, mettent habituellement le patient à l’abri des rechutes.
Il est important de savoir, qu’au cours du lupus, la présence d’anticorps anti phospholipides augmente le risque de caillots sanguins. Dans ce cas, les médecins proposent souvent des petites doses d’aspirine à visée préventive.